Projet Sergent Garcia

Etat des lieux

Petite histoire des huîtres plates de l’étang de Berre

L’huître plate (Ostrea edulis) est l’huître native des côtes européennes. C’est celle que mangeait les romains et nos ancêtres jusqu’au début du XXème siècle. Ensuite des épizooties et une certaine difficulté à la cultiver firent qu’on a importé vers 1930 l’huître creuse portugaise, puis vers 1970 l’huître creuse japonaise, qui sont devenues invasives. Néanmoins, si elle n’est plus aussi fréquente qu’il y a un siècle, l’huître plate sauvage se maintient, et elle est même cultivée dans un estuaire Breton (huître de Belon).

Dans la nature elle peut former de gros récifs qui peuvent être la base d’une vie importante, un peu comme les herbiers ou les récifs coralliens. On parlera encore ici d’espèce « ingénieur d’écosystème ».

Dans l’étang de Berre cette espèce n’était pas trop décrite jusqu’à ce que de gros récifs soient découverts (et exploités par les pêcheurs) dans les années 1950, notamment en face de l’embouchure de l’Arc. La formation de ces récifs étaient liés à la salinisation de l’étang, après le surcreusement du canal de Caronte à 9 m de profondeur en 1925. Ces huîtres n’ont pas résisté à la désalinisation liée à la production de la centrale de Saint-Chamas à partir de 1968.

L’idée de la réintroduire est venue de trois informations :

  • elle est présente dans l’anse de Carteau, on trouve certaines années des naissains d’huîtres plates sur les moules de culture
  • la salinité actuelle de l’étang laisse supposer qu’elle pourrait survivre dans l’étang. Avant 2018, la présence d’huîtres dans l’étang, sans doute des huîtres plates car les huîtres creuses cultivées à Carteau sont toutes triploïdes à notre connaissance, nous a plusieurs fois été signalée, même si nous ne l’avons pas constaté nous-mêmes.
  • sa réintroduction fait l’objet d’expériences en différents endroits du monde, notamment au Royaume-Uni

La méthode

La méthode imaginée à ce niveau est simple :

  • s’entendre avec un conchyliculteur de Port-Saint-Louis-du-Rhône pour qu’il nous mette de côté (en vivier) les moules sur lesquelles se trouvent des juvéniles d’huîtres plates
  • lui payer lesdites moules (et huîtres)
  • transporter lesdites huîtres dans des sacs et les déposer en différents endroits de l’étang susceptibles de convenir.

Avancement du projet

Il n’a pas vraiment débuté, nous cherchons à valider la méthode imaginée ou une autre méthode.

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