"L'étang de s'y mettre"

Le projet permet d’apporter chaque année des innovations pour l’environnement. L’étang de s’y mettre désigne à la fois l’étang de Berre qui est bouché par les limons à une profondeur moyenne de 6 mètres au milieu de l’étang. Cela veut dire également, “il est temps de s’y mettre” car nous avons du travail pour le nettoyer.

Objectif : Améliorer le ramassage et la collecte des déchets sous marins

Il s’agit ici de trouver des solutions pour optimiser la collecte de déchets sous marins et sur les berges inaccessibles. Tous soucieux de récupérer les déchets égarés, nous pratiquons depuis de nombreuses années le ramassage volontaire sur les rivages et au fond de l’eau. Nous sommes cependant souvent confrontés au problème de devoir rapatrier des déchets trop lourds ou trop encombrants qui se sont échoués loin des zones accessibles en véhicules (pneus, carcasses diverses).

Les moyens mis en place : le BatOlab

Avec seulement 30 cm de tirant-d’eau, notre bateau est capable d’accéder aux zones les plus proches du rivage. Ce sont souvent les zones où les déchets ont tendance à s’échouer et s’enliser. 

Les bénévoles de l’association sont engagés dans le nettoyage des zones humides. Nous cherchons également à comprendre le cheminement des déchets jusqu’au berges de l’étang de berre en classifiant les déchets par type, âge et en recherchant les causes. Les journées de ramassage sont couplées avec des ateliers ludiques comme “l’archéologie des déchets” ou des “défis photo”. Le batOlab est mis à contribution pour accéder à des rivages non desservis par des chemins pédestres.

Analyse et recherche

Le ramassage n’a pas comme seul objectif de nettoyer la nature. Il permet également d’analyser et comprendre l’origine des déchets en mer et peut permettre de trouver des solutions pour y remédier à la source. Nous allons par exemple trouver beaucoup de mégots de cigarettes et des canettes autour des berges passantes ; des sandales, palmes et masques dans les zones de baignades ; des bouteilles, gobelets et cordelettes autour du chenal d’accès au port des bateaux. Nous avons trouvé des seaux de balles de golfs et des camions de déchets à l’embouchure de la Touloubre. Quant à la zone où étaient organisés jadis les ball-trap, nous trouvons encore des montagnes d’assiettes en céramique. Notre démarche nous amène à nous rapprocher d’organismes de collecte d’informations sur les déchets, afin d’acquérir les protocoles qui permettront de comptabiliser au mieux les données relatives à ces déchets et enfin d’établir des partenariats afin d’enrichir les bases de données des chercheurs. Des balances, appareils photos et GPS devraient nous aider à relever au mieux les données.

Art et sensibilisation

Que faire des déchets récoltés ? Le plus simple est de les évacuer par camion-benne aux ordures ménagères. Cependant, après des heures de travail de ramassage, nous avons tous envie de montrer au monde la quantité de déchets qui se trouve près de chez nous, sur nos berges. Par exemple en présentant les bouteilles remplies de mégots pour sensibiliser les gens à la quantité de polluants que nous infligeons à la nature. Une idée serait de créer des œuvres ciblées pour sensibiliser à cette pollution et faire changer les habitudes : 

      • des pyramides d’assiettes en porcelaine à la mémoire du temps où on pouvait tirer sans soucis des tonnes de plomb dans les milieux aquatiques
      • des constellations de balles de golf en l’honneur des tous les sportifs qui ont raté leur 18° trou et dont la balle a fini dans la Touloubre.
      • des compressions de plastiques, après avoir trié la collecte de chaque “mission ramassage”, en hommage à l’artiste César et ses compressions de voitures sous formes de cubes. Les différents cubes ainsi compressés pourraient être présentés sous forme de stèles contemporaines dans un lieu public. Cette performance artistique et esthétique marquante permettrait à la fois de donner une visibilité de l’action de récupération, dénoncer la pollution, et ainsi sensibiliser les habitants à l’action individuelle. Les pneus qui seront nettoyés sur place, grâce à l’équipement du bateau équipé, pourraient faire l’objet d’une installation éphémère avant d’être mis au recyclage
      • d’autres déchets plus “précieux” tels que les verres, céramiques et cartouches de chasse pourraient être utilisés pour créer un mandala géant ou d’autres formes d’art-chéologie poétique, traces de nos usages anciens et contemporains du littoral
      • des créations sonores à composer, qui feraient “parler” les déchets et l’étang, pour imaginer la vie passée des objets trouvés…
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